CHRONIQUE

Lorsqu’on décide de prendre les rênes de sa vie…


« Lorsque des événements extraordinaires arrivent dans notre vie, on se rend compte qu’on est tout, sauf « ordinaire ». Que ces choses soient dramatiques ou merveilleuses. Et Anna Elle Prado vivra les deux. Anna Elle, c’est une personne comme vous et moi. Qui a un boulot qui nourrit sa gamelle, avec d’adorables collègues pleins de caractère et de sympathie, mais… ce boulot ne nourrit pas son âme. C’est un être qui a ses espoirs, ses joies mais aussi ses doutes et ses peurs. C’est quelqu’un qui, au terme d’un événement qui chamboulera tout dans sa vie, qui met à mal tout ce qui a été établi, trouvera le courage de partir à l’aventure et de redéfinir son âme et son corps.

Ayant moi-même vécu des choses qui ont complètement refaçonné ma vision du monde et de moi-même, je suis pleinement consciente de cela : même les drames les plus affreux nous enseignent quelque-chose. Et c’est un drame affreux qui va mettre l’auteure face à ses nouveaux défis.

Ce récit n’est pas seulement un « récit de voyage ». C’est l’histoire vraie d’une femme qui est allée au bout de ses rêves et qui a regardé en face tout ce qui l’effrayait le plus. Pour s’envoler bien au-delà.

L’écriture de l’auteure est entraînante parce que simple et bien tournée. Elle est étoffée de belles images et de beaucoup de traits d’humour, ce qui rend la lecture légère mais intense. Et on en a besoin parce qu’on frémit, on espère, on s’affole à ses côtés.

Les aventures qu’elle vit nous font un peu découvrir les us et coutumes des pays visités, leur architecture, leur mode de pensée, leur religion. Les chapitres sont courts mais intenses. Presque chacun d’eux finit par une réflexion, parfois une remise en question. Les flash-back qui jalonnent le récit sont harmonieux et nous font prendre conscience de certaines choses, sans en dévoiler trop d’un coup.

On ne peut rester insensible à cette plume qui se dévoile sans fard et qui, en se révélant à nous, nous révèle ce que nous avons de plus profondément humain.

Parce que tout est question d’équilibre entre les plus et les moins. »